J’ai participé à la Marche en rose

Novembre 2023, par S. Audali

Jacqueline, 63 ans, est infirmière pédiatrique. Elle vit depuis de longues années dans le Brabant wallon où elle travaille et a éduqué ses 3 enfants. Il y a 2 ans, un diagnostic de cancer du sein a bouleversé sa vie, autant que son traitement par la suite. Elle raconte : « Alors que mes enfants devenus grands avaient quitté le nid, et que je rêvais d’en profiter, ce diagnostic est venu tout perturber. Intervention chirurgicale pour enlever la tumeur, protocole de radiothérapie et questionnements divers sur la suite ont bouleversé ma vie. Je n’avais plus qu’à m’occuper de moi…ce que je désirais tellement auparavant, mais pas de cette manière ! Mon moral était au plus bas, je me traînais dans le quotidien lorsque ma fille m’a annoncé que j’allais devenir grand-mère. Quel bonheur et quel coup de boost !

Je savais dorénavant pourquoi je devais tout faire pour me soigner, pour évincer cette maladie et retrouver la forme qui me serait indispensable pour accueillir ce petit bout dignement. Mon médecin m’a alors expliqué qu’outre les traitements, la pratique d’une activité physique était vraiment très bénéfique pour lutter contre la maladie tout en améliorant la santé physique et mentale en général. Le problème, c’est que je n’ai jamais été sportive, que j’ai plus joué au taxi dans ma vie que fait des promenades à pied…il était inimaginable de m’inscrire à un cours ou à une activité en groupe, je n’aurais sûrement pas le niveau nécessaire. »

Les bienfaits de la marche et la force du groupe

L’équipe soignante et l’entourage de Jacqueline ne se laissent pas endormir par ses arguments. Chaque jour, ils lui expliquent les bienfaits d’une activité physique telle que la simple marche sur la santé. « Ils m’envoyaient des messages, me parlaient d’études, de témoignages qui relataient les bénéfices sur la condition physique, les os et les muscles, l’équilibre, la gestion du stress, les capacités cognitives, l’humeur, le cholestérol, la tension, l’espérance de vie et même le risque de récidive de cancer, d’une promenade rapide chaque jour. Je les croyais bien sûr, je me disais qu’il fallait que je bouge, que je mette à marcher dès le lendemain. Mais, le moment venu, je me trouvais toujours une bonne excuse pour ne pas le faire, ou alors j’étais vraiment trop fatiguée. Je n’avais pas la motivation suffisante pour modifier autant mon style de vie.»

C’était sans compter sur la décision de la cousine et voisine de Jacqueline, prévenue par ses enfants. Elle, qui était très active dans un groupe de randonnée dans la région, allait mettre sur pied un plan d’action. Le groupe s’inscrivit à la prochaine Race for the Cure® dans la région 3 mois plus tard, et commanda un T-shirt rose pour Jacqueline. Lorsqu’ils lui expliquèrent leur projet, et le programme d’entraînement qu’ils lui avaient concocté, Jacqueline dut rendre les armes. « Moi qui suis quelqu’un de très solitaire, qui n’ai pas beaucoup de copines, et ne participe pas à des activités de groupe, j’ai été très émue par cette initiative. Mais surtout, j’ai été soutenue chaque jour, alors que je recevais l’heure et le lieu de notre prochain rendez-vous. Ils ont adapté leur programme à ma condition physique, ont surveillé attentivement mes progrès, m’ont encouragée avec gentillesse, et j’ai découvert avec surprise que je prenais du plaisir à cette promenade quasi quotidienne.

J’étais devenue demandeuse et curieuse de participer à une marche d’Octobre Rose. Le jour J, nous avons fait nos 4 kms avec une facilité déconcertante mais j’ai vibré d’émotion à la vue de ces groupes de soutien, de ces jeunes sportifs qui courraient pour la cause et j’ai compris ma chance. Le lendemain, c’est en pleurs que j’ai remercié les membres de mon groupe et leur ai demandé si je pouvais continuer à marcher avec eux. Ils m’ont embrassée et acceptée dans leur groupe pour autant que je m’engage à être régulière et à me fixer des objectifs de progrès. Cela fait maintenant 3 semaines que je sors tous les jours pour marcher et que je randonne en groupe 2 fois par semaine. J’ai découvert le pouvoir euphorisant des endorphines de la marche et celui de la bienveillance des copines d’effort. Si j’avais su cela plus tôt… »

En savoir plus :

https://pink-ribbon.be/fr/projets/la-marche-rose

https://www.think-pink.be/fr/Que-faisons-nous/Race-for-the-Cure/Participez