Novembre 2021    par D. Léotard

 

Toutes les recommandations à propos d’un régime alimentaire sain mentionnent le fait de limiter la consommation de viande et de manger du poisson plusieurs fois par semaine. Mais quel poisson choisir? Comment le choisir? Peut-on manger du poisson et respecter la planète? Petit tour de la question

Que ce soit dans les recommandations du Conseil Supérieur de la Santé belge ou dans les nombreuses guidelines internationales, l’adoption d’un régime alimentaire sain passe par la consommation de poisson ou fruits de mer frais, une à deux fois par semaine, avec au minimum une espèce dite « grasse », riche en acides gras oméga-3 (saumon, thon, hareng, sardine...) par semaine.
En effet, sur le plan nutritionnel, les poissons sont intéressants car riches en vitamines (A, B12, D…), en minéraux (iode, zinc…) et constituent une source protéique différente des viandes classiques. Il s’agit donc de privilégier les poissons frais, pêchés localement et d’éviter les plats industriels, les morceaux de poisson panés, ou reconstitués.

poisson image 1

 

Néanmoins, les poissons sont également exposés à la pollution ambiante. Mieux vaut donc diversifier sa consommation et, comme en tout, ne pas se borner aux seuls repas à base de poisson. Les poissons situés au sommet de la chaîne alimentaire sont les plus pollués, à savoir les thons, les bars, les anguilles ou autres espadons… Par contre, on peut manger plusieurs fois sans crainte des petits poissons tels que les harengs, les sardines, les anchois… chaque semaine.
Il convient également d’être attentifs à l’origine des poissons d’élevage dont on pourrait penser qu’ils sont moins pollués mais qui peuvent être élevés à la farine et à l’huile de gros poissons pêchés en mer ou encore, être traités aux antibiotiques pour prévenir les épidémies dans l’élevage.
Rien de tel donc que de discuter avec son poissonnier, de s’intéresser à l’origine des poissons achetés et de lire les étiquettes des poissons emballés.

Comment reconnaître du poisson frais ?

5 éléments sont importants à prendre en compte :

  • L’odeur : un poisson frais ne sent jamais mauvais. Il peut sentir la mer mais pas dégager une odeur trop forte ou désagréable.
  • La peau : elle doit être lisse, colorée et brillante. Les écailles doivent adhérer à la peau et le film qui recouvre la peau doit être clair et transparent.
  • Les yeux : ils ne doivent pas être renfoncés. La pupille doit être noire et la cornée claire et transparente.
  • Les branchies : elles doivent être bien humides, colorées et brillantes, avec des fentes bien distinctes.
  • La chair : le péritoine (la fine membrane qui entoure les intestins) doit bien adhérer à la chair. Et celle-ci doit être ferme et élastique, elle ne doit pas s’émietter.

 

 

poisson image 2

 

Découvrir de nouvelles espèces

En Belgique, plus de 15 000 tonnes de poissons et fruits de mer sont déchargées dans les criées (les minques) chaque année. Et les principales espèces proposées à la vente sont toujours les mêmes : la sole, la limande, le cabillaud, la raie, la crevette, la lotte, le barbue, le turbot, la langoustine… Pourtant, les espèces vivant dans nos eaux sont légion et certaines méritent vraiment le détour pour leurs qualités gustatives :
- l’orphie : sans petites arrêtes embêtantes
- le colin : à la poêle ou au four
- le maquereau : sous-estimé de manière injuste
- l’églefin : le préféré des Anglais pour le fish & chips
- la roussette : un délicieux petit requin inoffensif

NorthSeaChefs est une organisation non commerciale qui promeut les espèces de poissons méconnues de la Mer du Nord, pour lutter contre les prises accessoires et la perte (le rejet à la mer de poissons morts) de poissons. Elle regroupe 65 chefs de cuisine, partout en Belgique, qui participent à des expériences culinaires et se sont engagés à travailler les poissons de la Mer du Nord.   www.northseachefs.be

poisson image 3

 

Le bon poisson au bon moment

Le bon poisson, c’est évidemment celui qui n’a pas été stocké et qui a été pêché localement. Et chaque espèce présente des qualités gustatives liées à certains moments de l’année.
En automne et en hiver, c’est plus facile, la plupart des poissons pêchés dans nos eaux peuvent être consommés, retenez donc ceux qu’il faut éviter :
- d’octobre à décembre : l’orphie, la plie et le loup de mer
- de janvier à mars : le flet, l’orphie, le cabillaud, la plie, la sole

Retrouvez le calendrier des poissons de chez nous sur www.biendecheznous.be/poisson

 

 

Des algues pour les accompagner

Quel légume pour accompagner le poisson ? Que proposer comme alternative végétarienne aux poissons ?

Les légumes marins, ceux qu’on appelle les algues, sont au nombre de 400 variétés différentes à la Mer du Nord. Chacune possède un goût particulier et une teneur en sel spécifique. Elles regorgent de vitamines, de protéines, d’iode et sont très riches en anti-oxydants. De plus, elles présentent une particularité écologique non négligeable, c’est leur vitesse de repousse ! Alors, osez, coupez, goûtez ces végétaux de la mer lors de votre prochaine escapade à la mer.

poisson image 4
Curated Tags

Nos publications