La tête dans les étoiles

D. Léotard - Octobre 2022

Les astronomes amateurs, souvent appelés « astram », sont nombreux dans notre pays. Ils pratiquent leur activité seuls ou en groupe dans un club d’astronomie. Ils observent, photographient, comparent les ciels aux différents moments de l’année, cherchent à voir des étoiles filantes… mais tous ont commencé de la même façon, en observant un ciel étoilé au-dessus de leur tête sans voir le temps passer.
Vous avez envie de vous y mettre ? De vous plonger dans les étoiles sans rien y connaître ? Voici quelques renseignements utiles.

Choisir le moment et le lieu

Le plus grand ennemi de l’observation du ciel, c’est la lumière. En été, il faudra donc attendre l’arrivée de la pleine nuit alors qu’en automne, on pourra profiter d’une soirée sans trop affronter les frimas de l’hiver. Prévoyez néanmoins un transat et un sac de couchage ou une couverture pour vous protéger de la rosée. L’idéal est de chercher un endroit le plus sombre possible, à la campagne par exemple, et d’éviter les périodes de pleine lune. De même, ne vous servez pas d’une lampe de poche qui éblouit, préférez une lampe à lumière rouge de faible éclat.

Le B.A.-BA de l’observation

• Distinguez les avions qui traversent le ciel avec une lumière qui clignote et les satellites artificiels qui sont de petits points lumineux qui bougent lentement.
• Repérez le Nord et essayez de vous mettre en position d’observation « face au Sud »
• Essayez de repérer la lune si elle est levée. Cherchez l’étoile Vega, qui brille très fort et forme un grand triangle avec deux autres étoiles, Deneb à sa gauche et Altaïr à son Sud.
• Repérez 5 étoiles qui forment un « w », c’est la constellation Cassiopée.
• Vous apercevez le poêlon et le manche dessiné par les 7 étoiles de la Grande Ourse ? Si vous montez vers le Nord d’une distance équivalente à 5 fois la distance qui sépare les 2 étoiles du poêlon, vous découvrirez l’étoile polaire. Elle fait partie de la Petite Ourse, une réplique à l’envers et plus petite de la Grande Ourse.
• N’espérez pas voir grand-chose avec un petit télescope acheté dans une grande surface ou un magasin de jouets. Si vous désirez progresser, adressez-vous plutôt à un club d’astronomie. Vous en trouverez la liste sur le site de la Fédération d’astronomie (ffaab.be)
• N’hésitez pas à acheter une carte d’observation du ciel ou à télécharger une application qui vous indiquera ce que vous voyez en fonction du lieu où vous vous trouvez et du moment de l’observation. Une application très complète et intuitive est Star Walk 2.

Histoires d’étoiles

• Les planètes ont très souvent un nom de divinité gréco-romaine tandis que les étoiles ont des noms arabes datant du Moyen âge.
• Le mot météore désigne une étoile filante qui passe dans le ciel. Lorsqu’elle atteint le sol, on l’appelle météorite.
• Selon les anciens Grecs, les étoiles filantes étaient le signe qu’un Dieu de l’Olympe soulevait un coin de la voûte céleste pour nous observer. C’était donc le moment idéal pour formuler un vœu !
• On peut apercevoir les plus belles pluies d’étoiles filantes lors des Perséides d’été.
• La voie lactée est observable lors d'une nuit sans lune, d'un ciel très pur, environ 1h30 après le coucher du soleil sur l’horizon.

Prendre le ciel en photo

Dans ce cas aussi, l’ennemi N°1, c’est la lumière. Habituez vous donc à manipuler votre appareil photo dans le noir avant votre séance de prise de vue. 

Préférez un appareil reflex, avec un mode manuel et un objectif grand angle. Sélectionnez un temps de pose moyennement long : pas trop court ni trop long… il existe une formule pour le calculer mais vous pouvez aussi faire des essais sur place et ainsi choisir celui qui vous convient le mieux. Avoir un trépied, c’est pas mal non plus… Si vous voulez utiliser l’auto-focus, la mise au point doit se faire sur le point le plus brillant (lumineux).