Dans les années 1990, il était déconseillé aux patientes atteintes d’un cancer du sein de remuer le bras après l’opération. Depuis lors, pourtant, le Professeur Don McKenzie (Université de Colombie Britannique à Vancouver) a démontré que les mouvements du bras contribuent à éviter le syndrome du “gros bras”. C'est ainsi qu'a vu le jour le mouvement “abreast in a boat”, qui fait ramer des (ex)-patientes contre le cancer du sein.

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© Quentin Joschko

Un peu partout dans le monde, des groupes se sont constitués et des femmes touchées par le cancer du sein se réunissent régulièrement pour ramer en groupe. En Belgique, le mouvement « Pink Rowing » est né, et fait ramer des femmes à Lierre, Turnhout ou encore à Anderlecht. Les rameuses  connaissent bien les bénéfices de ce sport d’équipe. Bénéfices thérapeutiques d’abord : le mouvement assure un drainage lymphatique naturel qui combat entre autres le syndrome du "gros bras", et la pratique sportive renforce les défenses naturelles, ce qui améliore les chances de succès des thérapies et la prévention des rechutes. Mais ce sport présente également d'autres bénéfices, que les femmes évoquent avec enthousiasme : briser les tabous qui pèsent sur la maladie et combattre la solitude grâce à des groupes solidaires, où elles rencontrent des femmes qui comprennent mieux que quiconque ce qu’elles endurent.

Un nouveau bateau consacré aux pink rameuses

 « Le SNUB est heureux d’être à la base du pôle nautique et de l’accueillir sur son site historique au coeur de Bruxelles. Cette initiative va nous aider à redynamiser et développer ensemble nos activités respectives dans l’esprit qui nous a toujours animés. Dans ce contexte deux projets nous tiennent particulièrement à coeur, notre projet ‘Ramer en Rose’, la pratique de l'aviron pour des femmes atteintes d'un cancer du sein et la remise en service de nos ‘bacs à ramer’, les derniers de Belgique ». déclare Claude Loréa, présidente du SNUB Aviron.

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'Ramer en rose' est la nouvelle initiative du club d’aviron SNUB Aviron. Elle permet aux femmes atteintes d'un cancer du sein de suivre des cours d'aviron, car le sport aide à lutter contre les effets secondaires du traitement et à réduire le risque de rechute. Le coup d'envoi de ce grand projet a été donne avec la mise à l’eau de la yole de Bantry, baptisée Résilience, au Bruxelles Royal Yacht Club (pont Van Praet)

« Nous disposons désormais à Bruxelles de trois yoles de Bantry (sur les 82 construites aux quatre coins du monde !). Ce sont des bateaux exceptionnels pour leurs qualités nautiques et surtout pour cet esprit d’équipe que nous pouvons cultiver pour tous types de publics, c’est le partage de valeurs d’amitié et de camaraderie qui est la marque de nos yoles. Avec cette nouvelle collaboration, nous gagnons non seulement la possibilité d’entretenir nos bateaux au sec, mais surtout de pouvoir élargir notre offre d’activités à un plus grand nombre de pratiquants potentiels. Nous rêvons ainsi de pouvoir remplir nos yoles 7 jours sur 7 avec des pratiquants de tous âges, indépendamment de genres et d’origines » explique Philippe Schwarzenberger, président de Zinneke.Brussels

La yole Résilience, qui a été construite en 2004 en région Parisienne sous le nom initial de "Val Maubuée" a subi une rénovation lourde les cinq derniers mois sur le site du Pôle Nautique Solidaire de Bruxelles et sera dédicacée aux activités d'aviron pour patientes atteintes du cancer du sein "Ramer en Rose". La restauration aura nécessité plus de 850 heures de travail réalisés par les bénévoles de l’asbl Atelier Marin et a été soutenue par des dons privés, ainsi que des subsides de la Vlaamse Overheid, la COCOF et la Ville de Bruxelles.

Découvrir la mise à l’eau de la yole « Résilience » : https://www.facebook.com/quentinjophoto/posts/1309110636258443
https://www.facebook.com/quentinjophoto/videos/1140052353445894/

Le programme « Ramer en rose » sera mis en place en collaboration avec l'Institut Bordet et l'ULB: contact : [email protected]

 

 

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