Août 2023, par S. Audali

 

Lorsqu’on évoque le mot de cancer, nombreux sont encore ceux qui l’associent au risque de mourir. Cependant, les chiffres à propos du cancer du sein dans nos pays européens ont vu une évolution très favorable depuis 20 à 30 ans. Découvrons ces chiffres réjouissants.

Le cancer du sein est de loin le cancer le plus répandu chez les femmes en Belgique et dans le monde entier. En Belgique, le cancer du sein touche tous les ans près de 11000 femmes, et cela représente environ 1 tiers de tous les cancers chez la femme. On peut aussi dire qu’une femme sur 8 sera confrontée au cancer du sein avant l’âge de 75 ans.  Cependant, les hommes peuvent également être atteints d’un cancer du sein. Néanmoins, avec environ 100 hommes touchés par an, on parle de diagnostic rare.

 

Note importante

Les statistiques de survie au cancer du sein sont des estimations très générales qui doivent être interprétées avec prudence. Puisqu’elles sont fondées sur l’expérience de groupes de personnes, elles ne permettent pas de prévoir les chances de survie d’une personne en particulier. Il existe de nombreuses méthodes différentes pour évaluer et consigner les statistiques de survie au cancer. Votre médecin peut vous expliquer les statistiques sur le cancer du sein et ce qu’elles signifient pour vous.

 

Evolutions majeures

L’épidémiologie est une discipline scientifique qui étudie les problèmes de santé dans les populations humaines, leur fréquence, leur distribution dans le temps et dans l’espace, ainsi que les facteurs exerçant une influence sur la santé et les maladies de populations. Elle utilise un vocabulaire précis, qu’il est important de connaître pour comprendre les évolutions. L’incidence correspond au nombre de nouveaux cas de cancer diagnostiqués chaque année (le nombre de personnes qui tombent malade), tandis que la prévalence définit le nombre de personnes touchées à un moment précis. La mortalité, quant à elle, rend compte du nombre de personnes qui meurent de leur maladie.
On ne peut pas comparer directement le nombre de cancers dans deux pays et dire que le risque est plus grand dans le pays où il y en a le plus. En effet, si ce pays est plus peuplé, il est normal que l’on y trouve plus de malades. La comparaison ne peut être faite que si l’on calcule un taux, c’est à dire un nombre de malades touchées ou de personnes décédés pour 100 000 habitants. Comme l’on sait aussi que le cancer est toujours plus fréquent chez les personnes les plus âgées, on calcule un taux standardisé mondial, qui correspond au taux que l’on observerait dans cette population si elle avait une répartition par âge semblable à celle de la moyenne mondiale.

Dans le cas des cancers du sein, et paradoxalement, alors que le nombre de cas augmente toujours car la population augmente et vieillit régulièrement, le risque d’avoir un cancer du sein s’est stabilisé depuis le début des années 2000. La mortalité est restée stable jusqu’aux alentours de 1995, malgré une forte augmentation de l’incidence durant cette période, et après, en raison des techniques de dépistage plus performantes.
Pour les cancers du sein qui étaient diagnostiqués vers 1990, le taux de survie à 5 ans était de 81 %, au début des années 2000, il avait atteint 89 % !

survie

 

En Belgique

La Fondation Registre du Cancer (FRC) collecte, vérifie et enregistre les informations concernant tous les diagnostics et traitements du cancer en Belgique. Elle a vu le jour en 2005. Son rôle premier consiste à collecter les informations, à mettre en œuvre un contrôle de qualité, à traiter et analyser, coder et sauvegarder, signaler, rendre accessible et protéger toutes les données disponibles.
Et c’est un financement de Pink Ribbon qui a permis d'investir dans un outil numérique à la base d'une avancée non négligeable : un traitement plus rapide et plus efficace des informations en provenance des hôpitaux et des centres de recherche. Ce financement a également permis de mettre au point des indicateurs de qualité supplémentaires pour évaluer les prestations des soins de santé. 

Les données stockées au sein du Registre du Cancer constituent une importante source d'information sur l'incidence (nombre de nouveaux cas) et la prévalence (nombre total de cas) des différentes formes de cancer, sur l'espérance de vie des patients, pour des études sur les causes du cancer, l'évaluation des programmes de dépistage du cancer, de la qualité des traitements, l'analyse de la dissémination géographique des différentes formes de cancers, etc…
On sait ainsi qu’en Belgique, en 2018, la survie à 5 ans est de 91,4 %. Le cancer du sein sous-type luminal A-like présente le pronostic le plus favorable, avec 96,8 % ; alors que le sous-type triple négatif présente le pronostic le moins favorable (77,4 % de taux de survie).
Et les premiers résultats de suivi épidémiologique avec de nouveaux traitements, tels que les adjuvants à l’hormonothérapie, à la chimiothérapie, l’immunothérapie, etc…ou encore avec des soins dits « de secours » semblent indiquer que les choses vont encore s’améliorer dans les années à venir.

 

 

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Sources :

 

 

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